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La médecine dans l'Antiquité

En Égypte

L'attitude des égyptiens à l'égard de la médecine est totalement déiste: la vie est regardée comme un don des dieux, la maladie est due à un déplaisir des dieux. Le prêtre est le plus qualifié pour le traitement des malades. Les traitements consistaient en invocations aux divinités, en incantations. Néanmoins, des documents très importants nous renseignent sur la médecine égyptienne. L'un d'eux, le papyrus d'Ebers traite de la pratique des maladies parasitaires, des affections abdominales, cardiaques, de la pratique de l'ophtalmologie, de la circoncision. 
D'autres papyrus nous prouvent:

  • que les égyptiens considéraient la respiration comme la fonction essentielle de la vie.
  • qu'ils savaient que le coeur était le centre de la circulation, et que les agents invisibles causaient la maladie des "vers".
  • qu'ils furent les premiers à arrêter les caries dentaires.
  • qu'ils appliquaient le plâtre pour l'immobilisation des fractures, les lotions pour cheveux, les cosmétiques.

On a également trouvé des milliers de recettes thérapeutiques, des formules pour clystères, suppositoires, injections vaginales. Ils utilisaient l'opium et l'huile de ricin.
La circoncision était pratiquée à l'âge de 14 ans et chez les filles, on pratiquait la résection du prépuce clitoridien. Ils atteignirent la perfection de l'art du bandage en pratiquant l'embaumement des momies. En conséquence, les égyptiens qui utilisaient à la fois les incantations magiques et les médications physiques, nous donnent la première référence connue à la médecine psychosomatique: les incantations fournissent la psychothérapie de l'esprit et les remèdes fournissent les traitements du corps.

En Inde

Du point de vue médico - hygiénique, il est démontré que la médecine indienne attache une grande importance à l'hygiène de la femme enceinte et reconnaît les phénomènes héréditaires.

C'est en Inde également qu'on a rapproché la peste de la présence des rats et le paludisme de celle des moustiques. Les maladies sont attribuées surtout à des causes physiques et morales. Les médecins attachent beaucoup d'importance à l'étude des symptômes.
Par exemple, la fièvre est décrite; un malade présentant en même temps de la fièvre, de la toux et de l'hémotypsie (crachats de sang) est condamné. L'usage de goûter les urines permettait de déceler le diabète. Les traitements externes employés étaient les saignées, les ventouses, les lavements
à l'eau et à l'huile et l'application de pommades, purgatifs, vomitifs.

Du point de vue chirurgical, l'Inde atteint un développement extraordinaire: la cataracte, l'amygdalectomie, le traitement des luxations, la réduction des fractures et spécialement les greffes ont été pratiquées d'une manière parfaite. La rhinoplastie était réalisée par les chirurgiens pour remédier à un grave défaut du nez. Il faut savoir que pour la femme indienne, le châtiment de l'adultère consistait à lui couper l'appendice nasal et que la rhinoplastie réparait cette mutilation.

Enfin, le soin aux malade en Inde atteint, à une certaine époque, un développement surprenant. Nous en trouvons la preuve dans les Veda, livres sacrés de l'Inde. Ils traitent notamment du médecin. On y lit à ce sujet: "Il devait être propre, bien rasé, ses ongles devaient être courts. Il devait porter des habits blancs et avoir toujours une attitude amicale."
 

La médecine summérienne et babylonnienne

Le Sumer est une région du plus ancien empire (3 500 ans av. J.C) dans la basse vallée de l'Euphrate. Les sumériens disparaissent vers l'an 2 000 av. J.C et sont remplacés par deux civilisations nouvelles dont celle de Babylone.

1) Chez les sumériens
La médecine est animiste, c'est-à-dire que l'âme est la source non seulement des opérations intellectuelles, mais aussi des phénomènes vitaux. La thérapeutique est basée sur l'emploi de l'eau et du feu, symboles de purification et de rédemption. Les sumériens sont très préoccupés par l'interprétation des rêves, dus selon eux à l'état du sang.

2) Chez les babyloniens

On découvre un code de loi démontrant les principes d'une médecine sociale et laïque:

  • Il fixe les honoraires des médecins
  • Il établit la responsabilité médicale en prévoyant des sanctions graves comme l'amputation des deux mains en cas d'accident professionnel.

Du point de vue social, l'assistance collective était déjà instaurée:

  • Babylone verse une pension aux orphelins de guerre, aux veuves, aux infirmes.
  • Les médecins municipaux soignent les malades pauvres.
  • L'État se livre à des largesses les jours de fêtes publiques.
  • Les riches font des dons d'argent à l'occasion des cérémonies familiales pour la création d'orphelinats et d'hôpitaux.

La médecine des hébreux

L'antique médecine juive présente peu d'intérêt. Dans l'Ancien Testament, le médecin apparaît à peine car la maladie est une expression de la colère divine pour le traitement de laquelle le patient doit s'adresse aux prêtres. Ceux-ci agissent surtout en hygiénistes et prennent toutes les mesures possibles pour éviter la contagion.

  • Moïse

C'est le plus grand des hygiénistes anciens. Il donna des lois remarquables aux points de vue hygiénique et social. Les lois du "Code des Prêtres" de l'Ancien Testament contiennent deux conceptions de l'hygiène privée et de l'hygiène sociale d'un esprit très moderne:

  1. L'importance de la propreté. La pratique de cette vertu entraîne l'obligation d'ablutions, de purifications, de la quarantaine (isolement complet) pour enrayer les épidémies.
  2. L'obligation du jeûne et l'interdiction de la viande de porc constituent des mesures d'hygiène alimentaire (la viande de porc peut transmettre des parasites tels que le ver solitaire).
  • Le Talmud

Ce recueil de la loi mosaïque renferme des notions d'anatomie, la description de pratiques chirurgicales (circoncision, césarienne, amputation), des notions de physiologie et spécialement d'hygiène rigoureuse.

Enfin, détail intéressant au point de vue déontologique, le principe de la responsabilité médicale est énoncé dans la loi du Talion ("Œil pour œil, dent pour dent"). Dans "l'Exode", nous lisons la condamnation morale et pénale de celui qui se rend coupable d'avortement.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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